Aéroclub Polygone 67
Berlin Tempelhof était notre objectif 2008 du fait de la fermeture de ce terrain mythique fin octobre. La première tentative a été avortée fin mai pour cause de météo défavorable sur la France et le sud de l‘Allemagne. Ce sera pour une autre fois …
Dernier week-end de juin : Après avoir consulté la météo à de multiples reprises la semaine précédent notre week-end, nous avons été contraint de renoncer à nouveau à notre voyage Berlinois. Mais si le météo sur Berlin était mauvaise, elle s’annonçait parfaite sur l’ensemble de la France. Pas question de rester une fois de plus à Strasbourg.
Pourquoi ne pas visiter les hospices de Beaune et le vieux Annecy ?
Rendez-vous à 9h30 au terrain pour la préparation des avions. Pierre s’installe aux commandes du BR en compagnie de Monique et Sandrine. Michèle et Laurent prennent place dans le FL ou les attend le commandant de bord Robert. Décollage à 10h30. Une masse nuageuse sur le relief Vosgiens interdit un vol direct sur Beaune. La route passera donc par Colmar, Rouffach, Belfort, Besançon et Dôle.
Nous nous posons à Beaune à 12h00. Le taxi réservé au départ de Neuhof arrive quelques minutes après. Quelle synchronisation ! A croire que nous maîtrisons parfaitement la préparation du vol.
Si vous recherchez un restaurant à Beaune, nous vous recommandons « Caves Madeleine ». Le cadre est sympathique et les plats excellents. Il est situé dans le centre à une dizaine de minutes à pieds des hospices.
Nous visitons les hospices et nous promenons dans la zone piétonne très animée en cette fin de juin.
16h00 : Il faut déjà reprendre le taxi pour l’aérodrome.
Pierre et Monique s’installe à bord du FL et repartent pour Strasbourg. Avec un peu de recul, en voyant les photos à suivre, il y a fort à parier qu’ils doivent avoir un peu de regret d’être rentrés aussi vite …
Le BR va maintenant devoir montrer ce qu’il a dans le ventre en emportant 4 adultes avec sacs de voyage et un peu d’Avgas ! Un vol direct cette fois, nous permet d’arriver à Annecy à 17h45.
Nous débutons notre soirée par une promenade dans le vieux Annecy et en bord de lac.
Ca y est, nous sommes en vacances … enfin presque ! Le restaurant recommandé par le chauffeur de taxi tient ses promesses. Lors du dîner nous parlons de notre vol retour. Allons-nous passer par la Suisse ou la France ? Cela dépendra de la météo !
23h30 : Extinctions des feux !
Première vision à l’ouverture des volets : Pas un nuage à l’horizon. Ca commence bien !
La décision est prise de rentrer à Strasbourg en passant par le massif du Mont-Blanc.
Nous décollons à 11h00 d’Annecy à la MTOW. Le BR prend doucement de l’altitude et déjà nous pouvons admirer la ville d’Annecy et son lac.
Direction Albertville tout en prenant de l’altitude car il va falloir monter à au moins 10 000 pieds. L’altimètre indique 8 000 pieds lorsque nous sommes à la verticale d’Albertville. Pas une turbulence, du vrai bonheur ! Nous mettons le cap sur Chamonix et passons à l’ouest de Megève à 10 000 pieds. L’altiport est parfaitement visible. Nous décidons de poursuivre la montée pour voir ce dont notre BR est capable mais aussi pour avoir plus d’espace pour manœuvrer au dessus des glaciers.
Après avoir survolé Chamonix, nous passons sur la fréquence d’auto-information montagne : 130.00 Mhz et entrons à 12 000 pieds dans le glacier d’Argentière. Superbe !!!
Cela dit, plus on pénètre dans le cirque plus on se rend compte de l’entité négligeable que nous représentons dans notre minuscule Cessna 172. Et c’est là que les questions arrivent : Laurent, t’es sur que tu vas pouvoir tourner ? T’es pas trop proche de la montagne ? … Superbe oui mais … Sandrine semblait douter un peu des compétences de son mari (Remarquez s’il ne l’avait pas fait en 2007 au départ de Megève avec un instructeur et que l’atmosphère n’était pas parfaitement stable, il n’y serai jamais entré). Nous ressortons du glacier d’Argentière pour entrer dans la Mer de Glace.
Petit détour pour survoler le glacier de l’Aiguille Verte avant de nous retrouver face au Mont-Blanc et à l’Aiguille du Midi.
Un hélicoptère de la sécurité civile manœuvre en-dessous de nous à proximité d’un paroi rocheuse. Respect pour le pilote ! Nous repassons ensuite à la verticale de Chamonix pour admirer le Mont-Blanc et le glacier des Bossons avant de mettre le cap sur le domaine des portes du soleil.
Le contrôleur de Genève, nous demande alors de prendre un cap plus à l’Est pour éviter de pénétrer dans sa TMA. Nous nous déroutons sur Monthey pour survoler la vallée du Rhône. Nous arrivons à 8 000 pieds à la verticale de l’embouchure du Rhône dans le lac Leman.
Magnifique ces couleurs. Qu’en pensez-vous ?
Direction Montreux puis Pontarlier ou nous nous posons pour avitailler pilotes et passagers. Le BR quand à lui a encore suffisamment d’Avgas dans ses réservoirs pour rentrer sur Strasbourg. De plus, il vaut mieux éviter de décoller à 2 700 pieds QNH avec une température avoisinant les 29°C en étant à la masse maximale, même si la bande fait 1 000 mètres.
Le restaurant Chinois situé à 10 minutes à pieds de l’aérodrome propose un repas sous forme de buffet à un prix défiant toute concurrence et en plus c’est bon.
Robert reprend les commandes et nous décollons de Pontarlier à 15h45 pour un vol sur Strasbourg via Montbéliard. Nous survolons le Jura avec ses prés peuplés de vaches (qui produisent le lait avec lequel on fabrique le bon Comté). Vous aurez compris qu’on adore voyager, piloter mais aussi … manger.
Survol de Montbéliard avec son terrain, le centre d’essai de Peugeot de Belchamp et son site de production qui occupe la quart de la superficie de la ville.
En approchant Belfort, les nuages laissés la veille sur le massif Vosgiens sont toujours là mais semblent plus bas, alors on va passer On Top.
Nous nous posons à Neuhof vers 17h00 avec la tête remplie de souvenir. On termine nos petites vacances …. en décidant déjà d’une nouvelle destination pour le mois d’août.